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Vendredi 30 mai
Nous arrivons en fin d’après midi à Isfahan et nous nous garons juste à côté de Meydan-e Chah, la place royale. Les deux mosquées étant fermées, nous flânons jusqu’à la tombée de la nuit dans le bazar qui entoure l’immense place. Passant des marchands de tapis, des vendeurs d’épices, de pâtisseries, des artisans faisant de la céramique ou des miniatures sur des os de chameaux, des bijoutiers et des antiquaires, nous nous serions crus dans la caverne d’Ali Baba.
Le lendemain, après avoir pris un petit déjeuner au pied du pont Kaju (le deuxième plus grand pont d’Isfahan), nous le traversons et par le plus grand des hasards, nous assistons à une scène loufoque. Un adolescent assis au bord du barrage en train d’étudier au soleil n’a pas trouvé mieux que de poser son sac à dos au bord de l’eau. Il n’aura fallut pas plus d’une seconde d’inattention pour que le sac, ouvert, lui échappe et soit emporté par les flots. Paniqué, il se mit à courir afin de le rattraper mais le sol glissant le fit rapidement se retrouver les quatre fers en l’air. Il glissa sur quelques mètres (comme sur un toboggan) avant de se retrouver complètement dans l’eau.
Il a juste eu le temps de saisir son sac (vide) mais désemparé, il n’a put qu’observer de loin filer sa trousse et ses copies qui se dispersaient dans l’eau.
De retour au combi, nous partons à la recherche d’un garage pour faire une vidange et une fois effectuée, nous retournons sur la place royale afin de visiter la mosquée du Shah et la mosquée du vendredi (aussi appelée « grand mosquée » ou « vieille mosquée »). Dans la mosquée du Shah, nous faisons la connaissance de Marzie, une iranienne habitant à Téhéran et de passage dans la ville. Très sympathique et parlant bien anglais (elle est professeur d’anglais au lycée), nous suivons cette accroc du shopping dans les différentes échoppes des bazars. Nous finissons la soirée en sa compagnie et l’invitons à manger dans un magnifique restaurant traditionnel au cœur même des souks. Comme de nombreux iraniens, Marzie est contre le gouvernement actuel et porte comme beaucoup de jeunes femmes, le voile de la façon la plus basse possible, laissant apparaitre ses cheveux. Nous passons la nuit sur le parking d’un parc avant de reprendre la route le lendemain matin en direction de Kashan.

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