Le triangle d’or

Dimanche 03 février
Après toutes nos péripéties à la frontière et comme il faisait nuit, nous décidons de rester à Chianghong et d’aller boire un pot. Nous avons eu la chance de tomber par hasard sur le propriétaire d’une guesthouse extrêmement sympathique. Voyant que nous dormions dans le combi, il nous propose de passer la nuit devant chez lui et d’utiliser gratuitement ses WC et ses douches. Cette gentillesse nous a fait vraiment du bien car nous en avions vraiment besoin.
Lundi matin, nous commençons notre journée en retournant au bureau des douaniers car la vieille, ils avaient oublié de nous fournir un document nous permettant de rouler en Thaïlande. Chose faite, nous reprenons la route pour nous diriger vers la région du Triangle d’or. Cette région est appelée ainsi car elle se situe sur trois pays : la Thailande, la Birmanie et le Laos. Le fleuve Rouak et le Mékong forment la frontière de ces trois pays. Cet endroit a été un lieu commercial pendant longtemps et à l’époque où l’opium était très cher, il était échangé contre de l’or. Sur la route, en roulant sur un nid de poule, nous perdons une fois de plus un enjoliveur.
Arrivés à Chiang Saen, nous commençons par aller voir le point d’intersection des trois pays puis après déjeuner, nous continuons notre visite en allant au musée de l’opium. N’ayant rien à perdre, nous nous arrêtons à la frontière Birmane (à Maesai) pour essayer de prolonger notre visa Thaïlandais. Sans succès, nous partons en direction de Tha Ton pour aller à la rencontre des tribus montagnardes. Du fait du trafic d’opium, la route menant à Tha Ton est très surveillée militairement car elle longe la frontière. D’un côté de la route se situe la Thailande et de l’autre côté la Birmanie. Après quelques kilomètres, nous avons été arrêtés à un premier check point. Les militaires armés, nous ont alors demandés où est ce que l’on allait. Leur expliquant que l’on voulait aller à «  » et après avoir vérifiés nos identités ,ils nous laissent passer. Trois kilomètres plus loin, nous sommes de nouveaux arrêtés. Rebelotte, ils revérifient notre identité et nous avertissent que la route est très raide et que nous allons finir de monter en première vitesse. Pas sûr que le combi puisse monter, nous le tentons quand même. Quelques virages plus loin et après avoir croisé un hummer avec un militaire debout prêt à tirer, le combi à bout de souffle n’avance plus même en première. Après plusieurs tentatives pour essayer de repartir, nous sommes dans l’obligation de rebrousser chemin. Dans un premier temps, Séb décide de faire demi tour mais en plein milieu de la manoeuvre, il se rend compte que le combi peut basculer du fait de la forte inclinaison de la pente. A deux doigts de tomber dans le fossé, nous descendons en marche arrière une centaine de mètres jusqu’à ce que l’on puisse faire demi tour sans risque. Nous rebroussons chemin et partons vers Chiang Rai.