Samedi 19 janvier
Nous nous dirigeons vers le sud du Laos mais nous mettons plus de temps que prévu car la route (la piste) était plus que mauvaise. Nous déjeunons dans le dernier village cambodgien et nous passons la frontière assez rapidement jusqu’à ce que le douanier laotien nous demande de payer $4.00 US en nous prétextant le passage à la frontière à une heure tardive (« Overtime »). Séb lui dit qu’il est 14h. Le douanier lui répond alors que ses frais sont appliqués le dimanche. Seb lui répond qu’on est samedi et refuse de payer. Le douanier s’énerve, récupère le passeport de Séb, lui met du blanc sur le tampon du visa et s’en va ! Nous n’avons donc pas le choix, si l’on souhaite rentrer dans ce pays, nous devons payer le douanier.
Une fois la frontière passée, nous allons directement aux chutes de Khône Phapheng situés à quelques kilomètres de là. Ces chutes sont considérés comme les chutes du Niagara asiatique. Le site a été aménagée de tel façon à pouvoir accueillir des milliers de véhicules (parkings P5,P4,P3…). Étant entièrement vide (seulement deux véhicules stationnés) nous nous garons sur le parking P1. Nous ne sommes pas encore sorti du combi que l’on nous demande déjà de payer 1€ pour le parking et 7€ pour l’accès aux chutes à pied (l’accès au chute du Niagara est gratuit). Après 50 mètres de marche, nous nous trouvons face aux chutes.
Certes jolies, elles sont loin d’être comparable avec celle du Niagara. Quelle déception pour le prix payé !!!
Dimanche matin, nous perdons beaucoup de temps à rechercher le lieu de départ pour aller observer les dauphins de l’Irrawady (dauphins d’eau douce sur le Mékong). Une fois arrivé sur place, nous sommes à nouveau les seuls touristes et l’on nous annonce encore un prix de débile sachant que nous ne sommes même pas sûr de les voir. Le vendeur de ticket avachit dans son hamac ne voulant pas négocier le prix, nous sommes soulés et faisons demi-tour pour se diriger vers le nord. Tant pis pour les dauphins !
Pour déjeuner, nous nous arrêtons à Paksé devant un des plus gros supermarchés du pays (nous sommes au Laos donc une mini supérette chez nous…). Nous faisons quelques courses afin de pouvoir cuisiner à nouveau car la nourriture ici n’est pas fameuse. Puis, nous roulons jusqu’à la tombée de la nuit et nous arrêtons pour dormir en pleine campagne, dans un champ le long de la route.
Le lendemain nous arrivons à Savannakhet et nous nous posons dans un cyber café afin d’organiser la suite de notre voyage. Ensuite, après s’être renseigné auprès de l’immigration concernant la possibilité d’obtenir à la frontière un second visa du Laos, nous partons en direction du Vietnam. Une fois de plus, la route s’avéra très mauvaise et de nuit, à mi chemin, nous faisons une pause dans une aire afin de se doucher et manger un bout. Nous nous régalons avec nos os et notre cou de canard devant un karaoké ! Heureusement qu’en fin de repas, un client habitué des lieux nous voyant sucer des os a eu pitié de nous et a demandé à ce que l’on nous serve quelques tranches de magret accompagné d’un « sticky rice » (riz collant que l’on mange avec les doigts). Nous terminons de nuit (parfois à travers des champs en raison des déviations), la centaine de kilomètres qui nous sépare de le frontière. Nous passons la nuit dans le village d’une tribu laotienne.