Samedi 20 juillet
Partis de Vlorë, nous roulons à travers la campagne Albanaise et remontons en direction de Berat, une ville fortifiée classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sur la route, nous faisons une pause dans un champ pour prendre une douche. Souhaitant ensuite ramener en souvenir une plaque d’immatriculation albanaise, nous nous arrêtons dans une casse située le long de la route. Un peu dur en affaire, le jeune employé nous propose un prix assez élevé qu’il ne souhaite pas baisser mais en contre partie, il nous propose de nous inviter à boire un café frappé dans le bar situé à côté. Nous acceptons son offre et ce sera l’occasion pour nous de discuter avec lui et de parler avec quelqu’un du pays. Il nous explique d’ailleurs qu’il est déjà venu plusieurs fois en France alors qu’il ne possède ni de visa ni d’autorisations pour y séjourner. Il n’y a d’après lui aucun contrôle et c’est extrêmement facile d’y venir alors que pour aller en Angleterre (où vit son frère et sa sœur), il est obligé de passer par un passeur qui lui fait traverser la Manche clandestinement dans un camion.
Nous reprenons ensuite la route et arrivons à Berat sous un ciel menaçant. Nous allons tout d’abord boire un pot dans un bar en plein centre ville puis rejoignons le Combi pour y déjeuner. La pluie s’étant abattue sur nous juste après, nous restons une bonne partie de l’après midi à l’intérieur jusqu’à ce qu’il y ait une petite éclaircie. A ce moment là, nous en profitons pour grimper les centaines de marches qui mènent jusqu’à la forteresse et à sa tour de guet. De retour au Combi vers 17h, nous sommes surpris de voir autant de personnes marcher dans la rue principale de la ville qui y est du coup coupée à la circulation. Pratiquée depuis plusieurs générations, cette tradition de se retrouver tous les soirs dans la rue à la même heure permet aux gens de se rencontrer et de discuter ensemble. Nous finissons la soirée dans une crêperie (pas géniale) et passons la nuit au bord de la rivière en compagnie de quelques camping-cars étrangers.
Le lendemain matin, nous sommes réveillés par un gamin d’à peu près 9 ans qui a essayé d’ouvrir le hayon arrière alors que nous dormions à l’intérieur. Il aura juste fallu ouvrir les rideaux pour qu’il déguerpisse à toute vitesse. Dix minutes plus tard, l’équivalent d’un policier municipal chez nous, nous demande de payer pour le stationnement. Ne souhaitant pas payer, nous quittons la ville et partons en direction de la frontière. Juste avant le poste de douane, nous faisons quelques courses dans un petit supermarché et faisons la connaissance de Mark et Isabella, un couple d’allemands possédant un Transporter rehaussé. Ils nous indiquent par la même occasion quelques bonnes adresses pour dormir au Monténégro, un pays qu’ils connaissent bien. Une dernière fois avant de quitter le pays, nous observons un défilé de voitures allemandes de luxe immatriculées en plaques suisses qui côtoient des charrettes tractées par des mulets. Ces dernières images ne nous ferons pas regretter de quitter le pays.