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Vendredi 07 juin
Nous arrivons à 13h à la frontière de Bazargan, située en haut d’un col, dans la région du Kurdistan (classée rouge par le site diplomatique de France). Le passage de la frontière se passe plutôt rapidement (en 1h) et dès l’ouverture des barrières, un rideau de pluie s’abat sur nous alors qu’il faisait encore beau en Iran. On se serait cru dans le film « Bienvenue chez les Chtis ». Incroyable mais heureusement pour nous, la pluie n’a pas durée très longtemps. Nous continuons quelques kilomètres et déjeunons à Dogubayazit dans un petit restaurant situé au bord de la route. Une fois de plus, comme on Iran, nous avons le choix entre kebab ou kebab. Nous choisissons donc Kebab ! Sur la route qui mène au lac de Van, nous traversons de superbes paysages variés passant de grandes vallées vertes recouvertes de roches volcaniques à de grandes prairies.
Malgré le fait que nous situons dans un coin reculé du pays, nous avons été surpris par le nombre de voitures modernes sur les routes et surtout le nombre de VW Transporter de dernière génération, bien loin de ce que l’on a pu voir en Iran (nous sentons que nous nous rapprochons de l’Europe).
Arrivés au lac, nous rencontrons deux turcs un peu alcoolisés. Roulant aussi en VW et persuadés que nous étions allemands, l’un d’eux passe un coup de fil a sa nièce en Allemagne afin que Seb lui parle. Ne parlant pas allemand, nous coupons court à la conversation, reprenons notre route et passons la nuit sur la place du village d’Adilcevaz, bien loin des sites touristiques.

Le lendemain matin, Seb peaufine quelques réglages sur le combi sous les regards curieux des villageois qui ne parlent bien sûr pas un mot d’anglais. Nous prenons une belle route longeant le lac de Van et traversant un col. Dans la descente, nous constatons que le combi peine à avancer en roues libres. Nous nous arrêtons, Séb sort le crique, démonte la roue et dé-serre les mâchoires de freins qui avaient été trop serrées par le garagiste en Iran (celui qui avait changé le roulement de roue). Une fois le problème résolu, nous continuons et arrivons jusqu’à Diybarkir. Voyant un cyber café le long de la route, nous nous arrêtons afin de se mettre au courant des dernières actualités (chose dont nous n’avions pas accès en Iran). Malheureusement, sans savoir pourquoi, tous les sites sont accessibles à l’exception du notre. Le soir, nous mangeons dans une pizzeria et dormons dans une rue en ville.

Dimanche midi, voulant pique- niquer à Kale au bord du lac, nous descendons un peu trop bas et au moment de faire demi tour, l’embrayage nous fait défaut et le combi refuse de remonter. Heureusement, c’est avec l’aide du tracteur d’un paysan (ne parlant que turc) que nous avons pu repartir. Sympa, il nous invite à pique niquer dans son verger et à venir manger du poisson fraîchement pêché, grillé au barbecue, accompagné d’une salade de tomates, de fruits provenant de son exploitation et d’un thé (« tché ») bien sûr. Pas trop mal le dépannage !!! Ayant encore pas mal de route à faire jusqu’à Cappadocia, nous ne trainons pas après le repas. Nous traversons sous un temps maussade, la région de Malatya, célèbre pour ses abricots secs. Voyant de nombreux marchands le long de la route, nous ne pouvons pas résister à la tentation de nous arrêter pour les goûter autour d’un thé bien chaud (bien appréciable vu les températures extérieurs) et d’en acheter. A la nuit tombée, nous faisons une halte dans un petit village nommé Darende, déposons notre linge dans la laverie d’un hôtel et passons la nuit au bord de la rivière.

Lundi, notre journée commence mal. Lorsque nous allons chercher notre linge, nous avons la mauvaise surprise de récupérer toutes nos affaires claires, bleues, à cause du pantalon de Soizic acheté en Inde. N’ayant pas réussi à trouver une douche la veille, nous nous arrêtons dans une prairie verdoyante pour tenter de se laver avec notre douche solaire. Le vent étant glacial dehors, Seb après maintes réflexions calcule que si la douche contenait 20 litres d’eau à 20 degrés, en faisant bouillir deux fois deux litres d’eau à 100 degrés, nous pourrions avoir de l’eau chaude aux alentours de 35 degrés. Pendant que l’eau bout, nous essayons tant bien que mal d’installer le rideau de douche sur les portes battantes. Le vent violent ayant décroché le rideau a plusieurs reprises, Séb assis sur la galerie de toit, pète un plomb et balance de colère la douche solaire qui vol sur plusieurs mètres avant d’atterrir dans les ronces. Soizic part a sa recherche et s’esclame : « Non mais t’es trop con ! » 🙂 Malgré la chute, la douche a su résister et c’est sans rideaux que nous avons pu prendre finalement une douche bien chaude.
La fin de journée n’a pas était mieux car Soizic a cassée la poignée de la porte battante et nous avons eu le droit au pire contrôle de douanes depuis le début du voyage. Les douaniers nous ont fait tout vider, ont commencé a démonter les cloisons, nous ont fait descendre la roue de secours sur le toit et ont fait rentrer un chien qui n’a pas trouvé milieux que de casser une bière a l’intérieur. Après une heure et demi de fouille, nous étions bien content d’arriver enfin à Gorem, dans la région de Capadoccia.

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